Une enfance en Tardenois

Durant une partie de son enfance, Camille Claudel séjourne en différents lieux, selon les mutations de son père, Louis-Prosper Claudel. Mais c’est d’abord à Villeneuve-sur-Fère que Camille découvre sa passion pour le modelage.

Les environs de ce village du Tardenois regorgent d’une terre idéale à travailler pour cette future artiste qui installe son atelier dans le grenier de la maison familiale. Elle n’hésite pas à assujettir son frère Paul ainsi que les domestiques de la famille qui lui servent de modèles et d’assistants dans ses jeunes années. Victoire Brunet, la bonne de la famille, raconte aux enfants les légendes et les ragots locaux et les emmène régulièrement jouer à la Hottée du Diable. Ce site naturel abrite des blocs de grès aux formes fantasmagoriques qui éveillent l’imaginaire de la future sculptrice.

Son père est pour elle un soutien inconditionnel et il est le premier à voir en Camille un don certain pour la sculpture. C’est d’ailleurs lui, après sa mutation à Nogent-sur-Seine en 1876, qui présente les travaux de sa fille à un certain Alfred Boucher. Ce dernier devient son premier professeur et c’est probablement suite à son enseignement que Camille réalisera le buste de la Diane, l’une des rares œuvres de jeunesse qui subsistent aujourd’hui, désormais exposée dans sa maison d’enfance. Alfred Boucher conseille ensuite Louis-Prosper d’emmener sa fille à Paris où elle pourra exploiter pleinement ses capacités. Paris est en effet la capitale des arts au XIXè siècle, les ateliers fleurissent un peu partout en ville et attirent les jeunes artistes du monde entier.

Cependant, hors de question pour une jeune femme de 17 ans de vivre seule à Paris. Malgré les remontrances de Mme Claudel, Louis-Prosper prend la décision d’installer sa famille dans la capitale en 1881. C’est donc à partir de cette année que Camille découvre enfin la réalité des ateliers parisiens. Bien qu’elle ne puisse pas accéder aux Beaux-Arts, des ateliers privés offrent la possibilité aux femmes, qui peuvent se le permettre, de se former auprès d’artistes confirmés. Elle intègre alors l’atelier Colarossi et débute ainsi sa formation de sculptrice.

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Publié le : 21 décembre 2023

Dernière mise à jour : 07 mars 2024

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